Le Grand Prix Dolomieu 2017 de l’Académie des Sciences a été attribué cette année à Alexandre Chemenda de l’UMR Géoazur (UNS, CNRS, OCA, IRD) physicien, professeur à l’Université Nice-Sophia Antipolis (aujourd’hui Université Côte d’Azur). Ce prix récompense ses travaux menés sur la modélisation géomécanique de la lithosphère, grâce au soutien du CNRS, de l’Université Nice-Sophia Antipolis et de l’Observatoire de la Côte d’Azur.
Le prix Dolomieu récompense les travaux d’Alexandre Chemenda sur la modélisation physique des déformations de la lithosphère terrestre depuis l’échelle des grandes structures géologiques jusqu’à l’échelle granulaire. Des outils expérimentaux originaux qui'il a développés couplés à ses travaux théoriques et numériques lui ont permis d’effectuer pour la première fois des modélisations de nombreux processus de la déformation de la lithosphère, permettant ainsi de comprendre leurs mécanismes et de prédire de nouveaux phénomènes géologiques. Il s’agit notamment de la mise en évidence des principaux régimes de subduction, des mécanismes d’ouverture des bassins arrière arc, de la disparition des arcs insulaires, de l’exhumation rapide des roches des grandes profondeurs, de l’initiation et de l’évolution des failles et des fractures.
Les recherches expérimentales, théoriques et numériques sur l’instabilité mécanique d’Alexandre Chemenda ont conduit à de fortes collaborations avec des géologues et des compagnies pétrolières dans le cadre du consortium GeoFracNet dont Alexandre Chemenda fut co-fondateur en 2001. Ces collaborations ont permis d’approfondir les recherches sur les mécanismes physiques intimes de la rupture des milieux géologiques.
Les résultats obtenus ont depuis trouvé d’autres applications sur la formation, le fonctionnement des failles crustales et des glissements de terrain. Les travaux d’Alexandre Chemenda et leur portée internationale sont ainsi le fruit d’une synergie entre sciences fondamentales et appliquées.
Lien vers le site de l'Académie des Sciences
Pour en savoir plus :
Article paru à l' INSU CNRS le 22 novembre 2017